Avis à la population! Vente d'objet rare! [Relique]

-Hj- Topic pour l’obtention de l’Aile Gauche d’Ensue Rig (Bouclier). Topic ouvert à trois joueurs maximum (sans me compter moi, bande de mollusques!). Ordre de passage à respecter : Pnj-J1-J2-J3. Interdiction de toucher au Bouclier tant que le Pnj ne vous le donne pas en main propre/ne vous en indique pas l’emplacement. Le premier qui fait son Grosbill se fait ban. -Hj-



Il existe sur Del Fleien des hommes bons. Sages. Responsables et respectables.

Et il existe le parfait contraire.

Yan Morrison fait partie de cette deuxième catégorie.

Humain de seconde zone, looser de profession, pochtron reconnu. Oui, Yan Morrison est un parfait idiot. Et il le porte sur lui. Grand, les cheveux d’un châtain terne, la barbe de trois jours mal taillée, les oreilles légèrement décollées, les yeux éteints ; Morrison n’est pas un Apollon. Mais alors vraiment pas. En plus, il a de mauvaises habitudes. A son arrivée sur Del Fleien, il était ivre.

Aujourd’hui, il est ivre.

Mais ce grand crétin a toujours eu de la chance. Et cette chance lui a valu de tomber par hasard, il y a quelques jours, sur un objet précieux : l’Aile Gauche d’Ensue Rig.
Bien sûr, il fallait fêter ça. Et c’est exactement ce que Yan Morrison fait, en ce moment-même.

***

Dans les petits villages isolés du continent Albus, on compte généralement autant de tavernes, de pubs, et de bars que d’habitants. Et c’est pour cette raison que Morrison ne déménage pas.

Et dans un de ces villages, Boltan de son nom et réputé pour ses habiles forgerons, Morrison fêtait sa récente découverte d’un bouclier incrusté de pierres précieuses et aux bords tranchants comme des rasoirs. La choppe de bière fraîche dans une main, son chapeau de cow-boy dans l’autre, il beuglait joyeusement à travers l’auberge, dérangeant les clients et s’attirant les foudres du patron.

« Ah ah ah! Bande de nazes! Je vais être riche! Je vais revendre mon bouclier, et j’aurais plus de fric que vous tous réunis! Parce que ça vaut cher ça les gars! C’est un vrai travail ce bouclier! Plein de saphirs en plus! Et même qu’on le sens bouger tout seul, comme s’il était vivant!... JE VAIS ETRE RIIIIIIIICHE!! »

Peu de gens accordaient de crédit aux paroles de Morrison. Il faut dire que ce n’était pas la première fois qu’il se mettait à délirer sur ses rêves de richesse. Mais peu de gens savaient que cette fois, Yan Morrison avait toutes les raisons du monde d’être enthousiaste.

C’était l’heure de pointe à la taverne. La salle était pleine à craquer, et la foule semblait parler d’une seule et même voix, créant un brouhaha assourdissant pour des oreilles normalement constituées. Pourtant, Morrison était assez ivre et possédait une voix assez puissante pour couvrir ce bruit de fond ; et de ce fait, même les clients les plus discrets, assis au fond de la salle dans la pénombre, pouvaient parfaitement comprendre les divagations de cet alcoolique notoire.

Soudainement inspiré, Morrison se mit à chanter :

« Riche, riche, riche, je suis riche! J’ai un bouclier magique qui tremble et bouge et reste chaud dans votre main même quand ça neige dehors, ouep d’abord! Riche, riche, riche, je suis riche! J’ai un bouclier de saphirs incrusté qui donne la force de dix hommes et coupe et taille et pique tout ce qui bouge au dehors, ouep d’abord!... Hic… Euh… Et bin… je suis riiiiiiiiiche! »

Sur ce, le patron posa le verre qu’il était en train d’essuyer, et regarda Morrison. Le genre de regard qui veut dire ‘sort d’ici, cloporte, tu baves sur le zinc’.

Ni une, ni deux, le patron empoigna la chemise rayée de Morrison, le traîna sur le parquet de la taverne et le jeta de toutes ses forces sur le chemin poussiéreux, juste devant la porte de l’établissement. Avant que le pauvre Yan ait pu se relever, quelqu’un lui jeta son chapeau dans la figure.

« Mais aïeuh! C’est-y pas une façon de traiter un bon client! »

La fesse droite douloureuse, Morrison se releva, fit quelques pas… et s’écrase littéralement la tête la première dans une fontaine. L’eau fraîche lui fit du bien, mais il ne dessoûla pas pour autant.
Il resta là, à genoux, le front dans l’eau, le chapeau dans une main, à marmonner dans sa barbe des choses inaudibles à propos d’un bouclier, de Jabbars, et de la bonté de Dieu…

HJ-Je tiens à remercier Raziel, qui jouera le compte PNJ, vu que la quête ne l'intéresse pas pour le moment.-HJ



Le sort avait conduit Perceval sur bien des chemins. Les montagnes de Mateus, les forets d'Oleo, les Déserts de Kafka, et ce même sort s'était amusé à le guider de nouveau vers Albus, dans un petit village qui se trouvait sur son chemin, et qui serait, elle avait décidé, sa prochaine halte. Le soleil à son zénith, tapant sur le pelage pâle de l'hybride, et se refletant sur les arrêtes de son armure, annoncait l'arrivée des beaux jours et d'un climat qui serait aussi agréable que la brise légère qui s'accrochait à la place qu'elle avait tenu pendant de nombreux mois. La visière baissée afin de protéger ses yeux du soleil, la jeune femme semblait une machine d'une rare élégance, au regard strillé au travers d'un heaume de fer.

Ce même sort, qui avait mené Perceval à s'aventurer à Boltan, se joua d'elle une seconde fois en expédiant un illustre inconnu sur son passage. Après avoir repéré cette auberge depuis plusieurs metres, probablement à cause du brouhaha qui en émanait, la porte s'était ouverte et un des clients en avait été projeté avec une rare violence. Juste sous les yeux de l'ancien Chevalier du Graal. D'abbord décidée à le laisser poursuivre sa route, voyant qu'il parvenait à se relever, Perceval se ravisa lorsqu'elle s'aperçut qu'il ne tenait pas dix mètres sans s'effondrer. Sans soupir, sans sourciller, elle fit volte face et se pencha vers l'homme en relevant sa visière et lui tendant la main. Même de la sorte, elle semblait plus haute et plus grande que lui.

"Vous avez l'air en piteux état mon brave. Qu'avez-vous donc fait pour mériter pareil traitement?"

Sa voix était étrange. Pleine de sonorités variées qui s'unissaient dans un meme timbre, féminin, félin, mais pourtant tellement puissant et déterminé, comme si la moitié de son existence, la jeune hybride l'avait passé à hurler sur un champ de bataille. Ce qui, paradoxalement, n'était pas loin d'être le cas.

L'illustre inconnu avait l'air de tout sauf d'un type louable. Et il n'y avait pas de risques à parier que s'il s'était fait viré de cette auberge, c'était sans nul doute qu'il y avait été le premier fauteur de troubles. Mais la chatte n'était pas de ces chevaliers, imbues de leur personne, qui estiment que seuls les nobles méritent attention. Porter aide à un inconnu, sans doute coupable de quelque conflits, qui se retrouvait désormais dans un état lamentable, faisait partie intégrante de ses principes. Après tout, elle ne savait, justement, rien de lui. Et elle estima que s'il n'avait été coupable que d'une bagarre, il méritait de s'en sortir avec plus de dignité. Si il avait été l'exécutant de quelque plus sombre tâches, en revanche, Perceval ne s'attarderait pas sur son cas.

La chance... ce facteur, totalement aléatoire, était effectivement tombé sur cet ivrogne empli de défauts divers... Mais elle avait aussi touchée un autre personnage, qui se demandait même s'il n'était pas en train de rêver... Ce personnage, c'était Sephiroth.
Fraichement arrivé sur Del Fleien, il avait eu, grâce à Rosa, une vampire qui était elle arrivée presque au départ de ce monde, vent de cette légende... Celle qui disait que le "Dieu" de cet univers avait laissé derrière lui six objets... Le guerrier s'était mis en route vers le pôle Sud, à l'endroit où se tenait une stèle qui pourrait être une précieuse source d'informations sur cette quête. Partit D'Esperanza, il ne devait donc faire que traverser le continent Albus, qui était sur son chemin... Il ne devait pas non plus s'attarder dans ce village nommé Boltan, si ce n'était pour se réapprovisionner en boisson, pour son voyage...

Mais la chance, donc, en avait décidé autrement. Tandis que le guerrier aux cheveux argentés récupérait sa commande, l'ivrogne tout aussi chanceux s'était lancé dans son délire... Personne n'y prêtait attention autour de lui... Mais étrangement, l'homme vêtu de noir trouva son histoire très intéressante... Un bouclier qui bougeait tout seul, surmonté de saphir... Qui semblait donner une force étrange à celui qui le possèdait... C'était vraiment étrange... Certes, ça sortait de la bouche d'un saoulard, mais pourquoi irait-il inventer une histoire pareille ?

Sephiroth avait décidé d'attendre que l'homme finisse de boire pour lui poser des questions, mais malheureusement il se fit jeter dehors comme un malpropre par le patron (il était vrai qu'un individu de son genre ne faisait pas vraiment une bonne publicité)... Mais finalement, c'était plutôt une chance, ça allait accélérer les choses.

Le SOLDIER sortit donc du bar après avoir payé ce qu'il devait, mais l'homme n'était plus seul... Une autre personne était avec lui, visiblement témoin de l'expulsion assez violente du patron... Hum, ce n'était pas très grave, après tout.

"Il vaut mieux éviter de parler trop fort dans les bars, les gérants n'aiment pas beaucoup ça..."

Fit remarquer Sephiroth, en s'adressant bien évidemment à l'ivrogne. Son regard vint cependant s'attarder sur la personne qui lui proposait son aide... Quelle étrange apparence... Et sa voix...

...

Une... concurrente ?

Dans son cas, ce n’était pas un hasard s’il se retrouvait là. Orion était lui-même à la recherche des reliques d’Ensue Rig, et depuis qu’il avait entendu ce vieux fou le clamer sur les toits, il n’avait résisté à l’envie de le suivre, arrivant finalement dans la même auberge que lui, assis à une table près de la fenêtre d’entrée, et gardant les yeux rivés sur cet idiot qui clamait haut et fort sa découverte.



Orion était silencieux, concentré, pensif, et haineux du monde qui l’entourait qui faisait trop de bruit pour lui permettre de penser correctement.



Bien sur ce qui devait arriver arriva. Morrison se fit lamentablement jeter dehors. D’abbord immobile, le mercenaire se contenta de profiter du calme nouvellement acquis pour dresser l’oreille par la fenêtre, ouverte pour laisser rentrer un peu d’air en cette chaude journée, et entendit les jurons de cet inconnu autant que la proposition de la nouvelle arrivante pour l’aider. Une entité mi femme-mi chat qui portait une armure et qui, proportionnellement parlant, obéissait aux mêmes incohérences qu’Orion par rapport à ce monde.



Orion poussa un soupire, jeta quelques pièces sur la table, et resta assis, l’air de rien, profitant que son regard soit indescriptible pour garder un œil en coin sur l’ivrogne qui semblait détenir une des six reliques qu’il recherchait. Il ne manqua bien sur pas l’individu tout de noir vêtu, aux longs cheveux blancs, qui suivit ladite sortie.



Un soupir. Il risquait d’avoir quelques concurents, et ca le contraignait. Bah, c’est pas comme si cet amas d’inconnus allaient l’empêcher d’atteindre son but.



Après tout ce temps, peut-être touchait-il enfin à une première étape ?



HJ-Fiou! Troisième! J'ai eu chaud D: -HJ

Le pauvre Morrison n’en croyait pas ses yeux : que d’attention, tout d’un coup, on lui portait! Particulièrement la jolie créature féline qui lui tendait la main. Certes, elle n’était pas tout à fait humaine, mais son visage semblait capable de multiples expressions, et son regard reflétait tant d’humanité... Morrison essuya son front trempé, avala sa salive et chercha ses mots une poignée de secondes.

Mots qu’il n’eut pas le temps de trouver, car un inconnu, habillé de noir et avec des cheveux presque blancs dans la lumière du soleil venait de lui parler. Son allure de guerrier n’était pas très rassurante, et le charisme de cet homme écrasait complètement l’envie de bavarder de Morrison.

Etrangement, un partie du cerveau de Yan Morrison se mit à hurler ‘ça sent le roussis, fils!’...
Mais la seconde partie de sa cervelle était encore noyée dans l’alcool, et n’écouta donc pas la première.

Les yeux écarquillés, Yan tourna la tête à droite, puis à gauche, regardant tour à tour les deux entités près de lui. Il avait un air à la fois idiot et craintif, les sourcils levés vers le ciel, les cheveux ruisselants, assis sur ses fesses fraîchement bottées.
Ne sachant pas quoi dire, il tendit la main sans un mot vers l’hybride chat en face de lui, et se laissa remettre sur ses pieds.
Le sol lui paraissait toujours un peu mou... et les nuages bougeaient drôlement vite pour un jour sans vent... En chancelant légèrement, Morrison remit son chapeau sur sa tête, regarda ses deux interlocuteurs d’un air d’abruti, et déclara d’une voix inutilement forte :

« Et bien… Hip!... Bien le bonjour à vous, monseigneur, ma dame. »

A cet instant, quelqu’un fit tinter la cloche du clocher tout proche, indiquant qu’il était une heure de l’après-midi. Le bruit était puissant, mais pas désagréable, du moins pour les autres. Morrison, lui, s’empressa de plaquer ses mains sur ses oreilles, en râlant :

« Houla, ma tête! On a pas idée j’vous jure! La paix, nom de dieu! »

Quand le tintement fut atténué, il releva la tête vers la sympathique ‘féline’ qui lui était venu en aide.

« Ca c’est une drôle de journée dites donc... Je voulais fêter ma découverte, et j’me suis fait botter le… Hip! pardon… le derrière. Bah, merci à vous quand même. Y’a encore un peu de gentillesse dans ce monde cruel! » dit-il en levant les bras au ciel, ce qui le fit tanguer de plus belle.
Puis il ajouta, à l’adresse de l’homme en noir :

« Vous pouvez dire à Marcel que quand je serais riche, je payerai mon ardoise, et même le double de ce que je lui dois! Ouep! Et j’suis un homme de parole moi! Quand j’aurais vendu mon bouclier magique, je serais riche de chez riche, héhé... Ca vous la coupe, hein? »

Il regardait maintenant son public avec un air béat et satisfait, les mains sur les hanches, le torse se balançant légèrement d’avant en arrière.

Sephiroth resta silencieux, comme à son habitude lorsqu'il analysait la situation. Il y avait un ivrogne, qui était le propriétaire du bouclier, et qui semblait n'être motivé que par l'argent... Même dans ce monde ce genre d'individus existait...
Il y avait ensuite cette... hybride ? Il ne voyait pas trop ce qu'il pouvait en dire d'autre, elle avait l'apparence d'un chat, mais une posture et des expressions totalement humaines. Intéressant... Mais elle pouvait être une concurrente, aussi fallait-il rester méfiant.
Et enfin... Le guerrier ne montra aucun signe à ce sujet, mais il sentait clairement un regard sur lui... Ou plutôt, sur "eux". L'habitude des champs de batailles, au cours desquels les embuscades étaient monnaie courante, avait aiguisé les sens du SOLDIER, et il n'avait aucun mal à sentir lorsqu'il était observé... Ca faisait donc une éventuelle concurrence supplémentaire...

Le saoulard, aidé par la "chatte", se releva, et repartit dans son délire sur la richesse qui l'attendait... Mais il fallait reconnaitre que s'il était effectivement en possession d'une des légendaires Reliques de Del Fleien, il pouvait tomber sur des personnes prêtes à débourser des millions pour la récupérer...
Cependant, ce n'était évidemment pas le cas de Sephiroth. Il n'avait pas de fortune à lui proposer, et pourtant il fallait impérativement qu'il mette la main sur cet objet... Il n'avait pas pour l'instant envisagé de tous les récupérer, mais il voulait au moins en avoir un pour pouvoir en apprendre davantage sur ce monde et sur ce fameux "Dieu" qui en serait à l'origine.

C'était déjà une première difficulté... Mais ça n'allait visiblement pas être la seule.

L'hybride chevalier s'adressa à lui, en lui posant une fausse question. Evidemment qu'il en avait après cet objet, sinon il ne serait pas là, à s'intéresser au sort d'un ivrogne... Et elle l'avait deviné sans peine. Mais son comportement trahissait une intention qui n'était pas celle attendue par le guerrier vêtu de noir. Il s'attendait à avoir une concurrente dans l'obtention du bouclier, mais en réalité, elle semblait plutôt prête à défendre l'homme qu'elle venait d'aider à se relever. En tout cas, c'était ce que laissaient entendre le ton de sa voix, son regard et ses poings qui s'étaient serrés lorsqu'elle avait compris. Elle n'était donc pas intéressée ? Ca l'arrangeait.

"Quel regard... Rassure-toi, je n'ai pas l'intention de l'attaquer pour lui prendre son objet..."

Un léger sourire s'afficha sur le visage de Sephiroth. Son esprit guerrier avait soif de défi, et c'est pourquoi il ajouta...

"...du moins, j'aimerai l'éviter."

Une provocation. Le guerrier avait même jeté un regard vers l'ivrogne. Le genre de regard qui ne rassurerait pas particulièrement un individu aux tendances lâches...

En réalité, Sephiroth n'irait pas s'attaquer à un faible sans défense. Mais au vu de la situation et du tempérament avide de l'ivrogne, une démonstration de force sous son nez serait un argument "frappant" pour qu'il lui donne l'objet, sans pour autant qu'il soit obligé de s'abaisser à l'attaquer directement... Et l'hybride était la cible toute trouvée...

Un instant plus tôt, Yan se sentait le roi du monde.
Là, il se sentait surtout en mauvaise posture.

Apparemment, ces deux là n’avaient pas envie d’acheter le bouclier. Seulement de le prendre, d’une façon ou d’une autre. Et quand on est une cible avec les capacités d’attaque d’une tortue terrestre, on est en droit de flipper.

Alors Morrison flippa. Et dessoûla. Vite.

« Euh… Okay les gars, on se détend. Vous avez de grosses épées, mais surement pas de bons yeux, parce qu’au cas où vous ne l’auriez pas remarqué… J’ai pas le bouclier sur moi. Et j’ai bien compris que c’est ce qui vous intéresse. »

La situation n’était vraiment pas à son avantage, mais Morrison est le genre de type qui trouve toujours une échappatoire. Alors, vaille que vaille, il allait se sortir de ce mauvais pas. En plus, le type en noir avait un regard de sociopathe échappé de son asile, et ça, c’était pire que la situation elle-même. Morrison croisa les bras sur sa poitrine.

« J’ai pas l’impression que vous allez marchander le prix du bouclier... Ou me laisser partir. »

Pas besoin d’attendre la réponse d’un des protagonistes. Ils voulaient la même chose, et ils étaient pressés de l’obtenir.
Le soleil tapait dur en ce début d’après-midi. Et Yan voyait bien qu’il était le seul à ne pas avoir de belle armure qui brille sous les rayons solaires.

« En même temps, si je vous dis où est le bouclier maintenant, vous allez pas me lâcher d’une semelle de peur que je vous mente. Et j’ai pas envie de voir deux fondus courir vers ma cachette l’épée à la main. »

Ce qu’il s’apprêtait à proposer était risqué. Surtout pour lui.
Mais même un imbécile comme Morrison a toujours une botte secrète.

« Si vous voulez mon bouclier, mettez-vous d’abord d’accord entre vous. Et si personne ici n’est assez diplomate pour régler ça par la parole, battez-vous ici. A cette heure, la rue est déserte. Et je ne vais pas m'enfuir. Je cours surement moins vite que Mam'zelle Chat ici présente. » dit-il en souriant à l'hybride. Elle au moins, elle n'avait pas l'air de vouloir le manger comme goûter du jour. Mais elle avait l'air de vouloir son bouclier, quand même. Monde cruel.

Il jeta de nouveau un œil à l’homme aux cheveux argentés.

*Pas rassurant ce type… J’ai aucune chance. Je serais peut-être pas riche en fin de compte, mais j’ai encore espoir de m’en sortir vivant.*

« Ah, et pas la peine d’essayer de me frapper jusqu’à ce que je crache le morceau. J’en ai pas l’air, mais je sais me défendre... A défaut de courir vite. »

Certes, Morrison n’était pas un combattant. Mais là, il n’était plus simplement question de perdre ou de ne pas perdre son butin. Il risquait plus gros que ça, et il en avait conscience.
Tant pis pour le bouclier. L’important, c’était que les deux intéressés n’envisage pas une minute de s’en prendre à lui physiquement pour obtenir l’arme. Il savait ne pas pouvoir la garder, maintenant, de toutes façons.
Morrison regarda autour de lui. Il n’y avait effectivement personne dans les environs. Le seul bruit était celui qui montait de l’auberge, comme un bourdonnement permanent qui aurait pu couvrir d’autres bruits alentours… En tout cas pour une oreille humaine.

Décidément, la chance était vraiment présente à ses côtés, aujourd'hui. Non seulement il était tombé totalement par hasard sur quelqu'un qui détenait une relique, mais en plus tout se passait exactement comme il l'avait prévu. En tout cas, c'est ce qu'il pensait. La seule chose qui pouvait le contrarier était le fait que le regard qu'il avait perçu en sortant du bar semblait s'être éclipsé, ce qui était un peu étrange, mais Séphiroth avait l'esprit bien trop occupé par les deux individus qu'il avait face à lui pour s'en préoccuper réellement.

Sa main droite sur le manche de sa Masamune, prêt à dégainer à tout moment, le regard du SOLDIER passa de l'ivrogne, qui venait de finir son monologue, à son adversaire désigné, qui elle semblait assez agacée. Il était clair qu'il avait vu juste dès le départ. Elle n'était pas intéressée par la relique... Mais pourtant elle semblait déterminée à l'empêcher de mettre la main dessus. Hum... Alors elle voulait tout simplement empêcher les autres d'avoir cet objet ? Peut-être qu'il y avait un autre moyen que le combat pour mettre la main dessus... Ce serait forcément moins excitant, et il allait falloir qu'il mette de côté son envie de se mesurer à quelqu'un qui semblait talentueux, mais si ça pouvait l'assurer d'atteindre son objectif du jour plus rapidement...

"Tu n'as pas l'air franchement intéressée par cet objet, je me trompe ?"

Commença Sephiroth, qui, comme pour montrer qu'il n'avait pas l'intention de profiter de la conversation pour asséner un coup en traitre, relâcha son sabre, qui resta donc simplement accroché à sa ceinture.

"Ce serait un peu idiot qu'on se batte alors que je suis le seul à vouloir réellement le bouclier..."

L'homme vêtu de noir, qui reprit un air beaucoup plus calme que celui qu'il avait arboré quelques instants auparavant pour effrayer Yan Morrisson, regarda l'hybride droit dans les yeux. C'était à la fois un moyen pour lui de voir ce qu'elle pouvait penser, mais elle-même pouvait aussi mieux juger de son honnêteté ainsi. Il reprit la parole, allant droit au but.

"Au vu de ton apparence de chevalier, je suppose que ton but est de protéger cette relique pour ne pas qu'elle tombe entre de mauvaises mains, non ? Mais si je te dis que je ne veux cet objet que pour l'étudier et non pour m'en servir... Tu t'interposerais malgré tout ?"

C'était la pure vérité, pour l'heure Sephiroth n'avait aucune intention d'en faire usage, pas plus que d'aller chercher les reliques restantes. Il s'intéressait à l'histoire de ces objets, à leur origine, et à ce "Dieu", mais avoir la collection complète lui paraissait totalement inutile.

HJ- Un post ce soir aussi, ne me remerciez pas -HJ




Et merde. Ca, c'était pas prévu. L'hybride chevalier chat je sais pas quoi venait de réclamer la permission de se battre hors de la ville. Pas cool. Orion serait privé de son avantage s'il devait les suivre, serait vite découvert, et en plus ne pourrait utiliser les éléments du décors pour se battre comme il avait l'habitude de le faire. Par chance, le grand homme en vêtement noir retint la chevalier suffisament longtemps pour permettre à Orion de réagir et d'intervenir.


D'abbord il commenca à réfléchir à comment jouer du décors alentours pour les inciter à rester en ville. Un portail gigantesque qui les empêcherait de sortir, une grue qui les distrairait pendant qu'il capturerait le vieil ivrogne. N'importe quoi. Mais il n'y avait rien.



....



Ahahahah. Depuis quand, LUI, il réfléchissait avant d'agir? Nan. Il allait agir.


Profitant que les deux énèrgumènes discuttaient, Orion rapprocha ses bras devant lui, et se mit à générer une sphère noire de métal, dont sortait une petite mèche. Se concentrant toujours plus, la bombe se mit à grossir avant d'attendre sa taille maximale. D'un geste rapide il l'alluma, laissant le bruit de la mèche se perdre dans la vaste étendue de la place en face de lui. Il attendit.


Il attendit encore.


Oh, la bombe allait exploser.
C'est précisément ce moment qu'Orion choisit pour jeter la bombe au dessus de lui. Son objectif n'était pas d'englober les trois idiots dans l'explosion. S'il en englobait un, les deux autres le seraient aussi, et il risquait de tuer Yan Morrison. Non, il fallait profiter du souffle et de la violence de l'explosion pour les propulser et les blesser sans qu'ils ne s'en apercoivent. La détonation retentit, englobant l'espace d'une violente déflagration qui brisa les fenetres du bar, et explosa purement et simplement tout juste un mètre au dessus des combattants.



Cris de paniques dans l'auberge. Foule qui s'échappait par la sortie arrière. Curieux qui se pointaient au fenetre. Et, profitant de l'écran de fumée qui venait de se dresser, Orion bondit au milieu de la scène, ses lames sorties, ses yeux verts d'abord seuls visibles de son anatomie, puis lui tout entier.



« Huhuhu, faut croire qu'y'a que ca qui marche! »

Lanca-t-il, tout fier de son attaque surprise, qui venait déjà de lui fournir un avantage sur ses deux concurents.

-Hj- Erf, on n'a pas idée de poster à des heures pareilles... Pardonnez-moi d'avance pour le manque de qualité du post, je suis HS ce soir. -Hj-


Chacun avait l’air de mordre à l’hameçon. Ce combat était la seule chance pour Morrison de s’en sortir sans trop de dégâts.
Miss Chat semblait percluse d’honneur et de bonne volonté.

*Chouette nana.* se dit Morrison. *Je la verrais bien battre l’autre grand psychopathe.*

En parlant de lui, ce dernier venait de faire une proposition presque alléchante. Morrison n’avait pas envisagé que le combat n’est pas lieu ou que l’un d’entre eux renonce au bouclier. Mais il fallait aussi admettre que rien ne venait prouver que l’homme en noir disait la vérité. Pourquoi le croire?
Au fond, Yan n’était pas un mauvais bougre. Il avait ses défauts, mais il ne tenait pas à ce que quelqu’un d’aussi louche entre en possession d’une telle richesse. Et puis pourquoi les grands-beaux-costauds devraient en plus être riches? Quelle injustice!
Morrison s’apprêtait à exposer sa théorie de la justice universelle quand, soudain, une immense explosion éclata juste à côtés d’eux.

Sans réfléchir, Yan Morrison fit la seule chose cohérente dont il était capable à ce moment.
Utiliser son pouvoir.

« Humph! »

Une sorte de bulle, immense et épaisse, se forma tout autour de lui. Des reflets bleus parcouraient la surface étrange de cette protection et illuminaient Yan, lui-même posté debout, au centre, les bras tendus devant lui et l’air particulièrement surpris.
Ca, il ne s’y attendait pas du tout. Il avait à peine eu le temps de se protéger, et malgré la rapidité de son geste, une petite pierre l’avait écorché à la joue, et son chapeau avait été soufflé par l’explosion. Au moins, il était plus sobre que jamais.

Mais il venait de révéler sa botte secrète. Dommage.

Très vite, les clients de l’auberge se mirent à hurler. Le bruit était assourdissant. Heureusement, aucun n’eut la mauvaise idée de sortir côté rue. Seuls quelques imbéciles trop curieux restèrent à l’intérieur. Ceux-là n’étaient pas en danger.

Mais qu’était-il advenu de l’homme en noir et de Miss Matou?
Morrison n’avait pas pu les englober dans sa protection, l’attaque avait été trop soudaine et il avait agi plus par réflexe qu’en réfléchissant.
La fumée était épaisse, mais deux petits points brillants, d’un vert éclatant, se mirent à parler.

*En voilà un qui est encore plus dingue que les deux autres...* constata Yan avec une moue désabusée.

Tout ce qu’il espérait maintenant, c’était que ses deux acolytes soient en pleine forme et prêts à en découdre avec ce nouvel arrivant.
La fumée se dissipa, et ce qui ressemblait à un robot fit son apparition.

« J’ai vraiment du succès aujourd’hui... » dit-il dans un soupir sans joie.

HJ-Désolé de l'attente... Mon boss a profité du pont pour me harceler de boulot. -HJ



Orion ne se faisait pas d’illusions, il se doutait bien que ses deux opposants étaient des combattants aguerris. Sinon ils ne seraient pas intéresssés par le bouclier. Cela étant dit, il ne pensait pas une seule seconde qu’un des deux individus puisse le dépasser. Mais il était aussi hors de question que l’un de ses adversaires prenne l’avantage. Aussi, plutôt que de se focaliser sur l’assaut de Perceval pour la contre-attaquer, il préféra prendre soin des deux combattants en même temps.



Lorsque l’hybride chatte se mit à charger, il se rendit compte de la grande vitesse de course de celle-ci. Conscient aussi qu’elle ne devait pas être à son maximum. Mais il se rendit aussi compte dans le même temps de la volonté apparente de Sephiroth à vouloir rester en retrait pour le moment.



Ainsi, il se décida à amorcer une course vers Perceval à son tour, compensant sa relative lourdeur comparé à celle de sa proie par une légère propulsion de ses réacteurs. Dégageant une lame de sa main gauche, il la brandit face à son visage et parra aussitôt la lame de l’hybride. Dans le même mouvement, profitant de la vitesse de l’action, il pivota sur un pied pour passer derrière la chatte, gardant sa lame contre l’épée de Perceval, mais profitant de son dernier mouvement de pivot pour lancer vers Sephiroth de sa main droite, 5 petites bombes qui ne causeraient que des blessures mineures si elles étaient encaissées, afin de lui faire comprendre qu’il ne pourrait pas rester Spectateur.




« Orion. Et j’aime pas les inégalités.

Ahahah. J’déconne. »



Le bomber ne pensait pour l’instant plus du tout à Yan Morrison. Il était trop concentré à fixer son regard sur Sephiroth, et son esprit sur Perceval qui, dans sa position, pouvait agir très facilement. Il fallait qu’il soit prêt à parer toute attaque surprise ou pouvoir inattendu.

Il n'y avait pas que le petit bomber qui focalisait son attention sur deux personnes en même temps. Sephiroth en faisait de même, son regard émeraude de nouveau porté sur lui, et son esprit concentré sur le moindre geste de Morrisson. Il n'était pas question qu'il tente de s'échapper...
L'assaut de Perceval fut habilement contré par cet être si étrange, qui savait apparemment se débrouiller malgré sa lenteur apparente. Mais si l'assaut de la chatte fut vain, il n'en serait pas autrement pour celui de son adversaire...

Mais il devait s'y attendre... Ou alors, il était stupide. Car Orion - il venait de se présenter -, apparemment déterminé à ne pas laisser le SOLDIER dans le rôle de simple spectateur, avait profité de l'élan pris par son contre pour lancer 5 bombes en direction du guerrier vêtu de noir... Mais ses bombes avaient un défaut tellement béant qu'il était évident qu'un épéiste aguerri n'aurait rien à craindre d'elles.... Leurs mèches. Le visage impassible, Sephiroth fit à son tour une démonstration de ses talents, plus particulièrement ici de sa vélocité et de sa précision, en tranchant les mèches à peine les bombes entrées dans son périmètre. Un périmètre vaste, compte tenu de la longueur de la lame de Masamune...

"Sephiroth."

Ce fut là le seul mot que prononça l'homme aux cheveux argentés, son regard toujours porté sur Orion tandis que les bombes retombaient derrière lui, à présent aussi inoffensives que de vulgaires pierres. Perceval s'était éloignée de leur adversaire... Mais ça ne le pousserait pas à agir pour autant. S'il n'y avait pas le bouclier de Morrisson en jeu, il n'aurait pas eu de calculs à faire et se serait jeté avec plaisir dans la bataille... Mais là il savait qu'avec un tel enjeu l'un de ses deux adversaires pourrait profiter d'un instant pour tenter quelque chose dans le dos des deux autres. Il voyait surtout Orion dans ce rôle là d'ailleurs, bien que l'hybride-chevalier ne soit pas totalement exclue de cette hypothèse, puisqu'elle pourrait tenter de cacher l'ivrogne dès que l'occasion se présenterait...

Bref, il n'était pas judicieux de foncer immédiatement. Une nouvelle fois, il allait attendre une tentative de l'un ou de l'autre, tout en n'oubliant pas que Morrisson pourrait lui-même tenter de s'enfuir...

Deux adversaires vifs et rapides, dont Orion allait devoir se méfier comme de la peste. Perceval semblait disposer d'une agilité tout simplement remarquable, tandis que Sephiroth possédait un self-control et une précision d'action incroyable. Lui, tout ce qu'il avait, c'était sa résistance hors du commun, et sa force brute. Force qui ne lui servirait pas beaucoup s'il ne pouvait pas toucher ses adversaires. Mais bien entendu, il avait plus d'un atout dans sa manche. Il n'aurait pas survécu comme l'un des plus grands mercenaires de Del Fleien s'il avait suffit de surpasser sa vitesse pour le vaincre.


Orion n'avait jamais été du genre à réfléchir. Ou plutôt, jamais en combat. Mais lorsqu'il se reposait, il élaborait des techniques et des stratégies qu'il testait directement sur le terrain. Ce procédé, parfois risqué, lui avait quand même permis de disposer, au fil des années, d'un catalogue de techniques impressionnant. C'est vrai, il ne réfléchissait pas. Il agissait. Mais c'était vrai aussi, il ne perdait presque jamais. Et la situation dans laquelle il se trouvait désormais ne lui était pas inconnue. Lui au centre, pris en sandwich entre deux adversaires qui pouvaient facilement parer une attaque focalisée. Néanmoins ses deux adversaires auraient un soucis. L'un comme l'autre ils étaient des chevaliers. Des entités formées pour se battre et pour rendre un affrontement magnifique. Des individus capable de lire dans les yeux de leurs adversaire et de réagir au fragment de seconde près pour esquiver l'attaque qui arrivait.



Leur gros point faible était qu'ils n'avaient jamais su faire face au chaos. Au désordre. Non pas à la multitude, mais bel et bien à l'anarchie, à l'improbable.


Et Orion allait leur offrir ce spectacle dont ils ne pourraient pas prévoir la moindre action.


"Hmpfh! Allez allez les minables, venez m'affronter tous les deux si vous en avez le cran! A moins que..."


Il tendit les bras, et les descendit légèrement, formant comme un "A" avec son corps.


"... que ce soit à moi de vous faire bouger!"



Deux bombes apparurent au creux de ses mains, explosant aussitôt et propulsant le petit individu à quelques mètres au dessus du sol. Les explosions semblèrent ne pas avoir affecté ses avants bras, parties les plus blindées de son corps. Une fois en l'air, Orion lanca une seconde salve, qui le propulsa encore plus haut. Et ce n'est qu'au bout de cette deuxième action, qui l'avait amené à 5 ou 6 mètres de la terre ferme, qu'il finit par activer ses réacteurs. Au vu de son poids, ces derniers ne lui permettaient pas de voler. Mais s'il pouvait trouver un moyen de s'élancer, il pouvait s'en servir pour manier sa direction.


Et ses réacteurs lui firent décrire un mouvement de.... toupie!


Il se mit à pivoter sur lui même, tournant et tournant encore à 6metres du sol, maintenu en l'air, de plus en plus vite. Bientôt il ne fut plus qu'une petite tornade verte que la moindre approche activerait. Une petite bombe à retardement. Si l'un des sabres des deux adversaires pénétrait dans l'enceinte de ladite tornade à ce moment là, il se briserait aussitôt au vu de la vitesse qu'il avait fini par atteindre.


Très vite on ne reconnu plus Orion dans ce cyclone verdâtre. Mais alors la forme en "A" sembla se distordre pour former de temps à autres un "T".


Et le carnaval fou commenca alors.


Pendant sa petite spirale, Orion avait lancé des bombes microscopiques un peu partout sur le terrain. Invisibles à l'oeil nu, et totalement inoffensives, mais qui feraient du bruit et distrairaient les deux chevalier. Lorsqu'elles éxplosèrent, elle ne firent pas plus de bruit que des pétards, mais au vu de leur petite taille, elles avaient toutes atterris derrière Perceval et Sephiroth. Le but de tout ca était bien sur de les surprendre et de les faire venir plus pres de lui. Car c'est après la petite série d'explosion de pétard, que commenca le déluge.

Une pluie torrentielle de bombes de taille moyenne s'échappa alors de la tornade d'Orion, bombes qu'il lancait aléatoirement en hauteur, en bas, devant lui, derrière lui, lui même ne savait pas qu'est-ce qui allait tomber où. Mais au moins, tout le terrain en dessous, autour et au dessus de lui était devenu une déflagration.


Maisons, hotels, sol, girouettes, toits, tout fut englouti par des gerbes de flammes, petites les unes et les autres, mais qui ensemble formaient un spectacle chaotique.

Orion acheva son mouvement d'un coup, toujours suspendu en l'air, et porta les deux mains devant lui, et sembla se concentrer.


Petit à petit une bombe de plus en plus grosse se forma dans ses paumes.



Cette explosion là, personne dans un vaste rayon ne pourrait l'éviter. Mais il lui faudrait du temps. Il espérait juste que la vague d'explosions qu'il venait de générer allait suffisamment destabiliser/blesser/aveugler ses adversaires pour qu'ils ne voient pas venir le bouquet final!